Le paysage associatif tunisien se révèle dynamique et diversifié. Selon les dernières données publiées par l’Ifeda, le Centre de formation, d’études et de documentation sur les associations, pas moins de 25.080 associations sont actuellement actives sur le territoire tunisien. Ce chiffre témoigne d’un fort engagement citoyen et d’une société civile vibrante.
La capitale, Tunis, reste m’épicentre associatif. En effet, elle concentre à elle seule plus d’un cinquième de ces associations (5.110), confirmant ainsi son rôle de centre névralgique de la vie associative en Tunisie. Sfax, Nabeul et Zaghouan suivent de près, témoignant d’un dynamisme associatif qui s’étend à l’ensemble du pays.
Le secteur culturel se distingue par le nombre impressionnant d’associations qui y sont dédiées (5.046). Les Tunisiens semblent particulièrement attachés à la promotion de leur patrimoine culturel et à la création artistique. L’éducation arrive en deuxième position avec 4.589 associations, soulignant l’importance accordée à l’accès à l’éducation et à la formation pour tous. Le sport (3.255), le social (2.784) et le développement (2.582) complètent le top 5 des secteurs les plus représentés.
L’effervescence associative observée est favorisée par un cadre juridique relativement souple. Le décret n° 88 de 2011 garantit la liberté de création d’associations et promeut la transparence et la responsabilité. Ce cadre légal a permis à la société civile tunisienne de se structurer et de jouer un rôle de plus en plus important dans la vie publique.
Si le tissu associatif tunisien est dense et diversifié, il n’est pas exempt de défis. Le financement, la coordination entre les différentes associations et la reconnaissance de leur rôle par les pouvoirs publics sont autant de questions qui méritent d’être approfondies.
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