Les Libanais, déjà éprouvés par une crise économique sans précédent, vont devoir faire face à une nouvelle hausse de leurs dépenses. En effet, en pleine invasion et extermination du peuple libanais par l’Occupation, le ministère libanais de l’Économie a annoncé ce jeudi 26 septembre une augmentation de 18% du prix du pain. Cette décision fait suite à l’arrêt des subventions sur le blé, jusque-là assurées par un prêt de la Banque mondiale.
Le grand paquet de pain, incontournable sur les tables libanaises, coûtera désormais 65 mille livres libanaises dans les boulangeries et 77 mille livres dans les magasins. Une augmentation qui s’explique par la flambée des prix du blé sur le marché international, désormais acheté au taux de 90 mille livres pour un dollar contre 60 mille auparavant.
Le renchérissement, bien que moins importante que celle du prix du blé, vient s’ajouter à une longue liste de hausses de prix qui ont érodé le pouvoir d’achat des Libanais depuis plusieurs années. La crise économique, marquée par une hyperinflation et une dévaluation vertigineuse de la livre libanaise, a rendu de nombreux produits de première nécessité inaccessibles pour une grande partie de la population.
La nouvelle hausse des prix du pain est un coup dur pour les ménages libanais, déjà confrontés à des difficultés financières considérables. Le pain est un aliment de base dans la cuisine libanaise et son prix est un indicateur important du coût de la vie. Cette augmentation risque d’aggraver encore davantage la situation des plus vulnérables, notamment les familles nombreuses et les personnes âgées.
Le ministère de l’Économie a assuré avoir pris des mesures pour limiter l’impact de cette hausse sur les consommateurs, en fixant des prix maximum pour le pain et en renforçant le contrôle sur les marchés. Néanmoins, les experts doutent de l’efficacité de ces mesures face à une crise économique d’une telle ampleur.