Une étude alarmante de la Banque mondiale vient de mettre en lumière les conséquences dramatiques du changement climatique sur le secteur touristique marocain. Le Maroc, destination touristique prisée, doit faire face à un défi de taille : le changement climatique. En effet, le royaume chérifien pourrait voir ses atouts touristiques s’éroder face à la montée des températures et à l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes.
Un secteur en première ligne
La côte marocaine, qui concentre l’essentiel de l’activité touristique du pays, est particulièrement vulnérable. L’augmentation des températures, la multiplication des épisodes de sécheresse et la montée du niveau de la mer menacent directement les infrastructures touristiques et réduisent l’attractivité des destinations. Selon les projections de la Banque mondiale, le nombre de touristes pourrait chuter de 8 à 18 % d’ici 2035, entraînant des pertes d’emplois considérables dans les hôtels, les restaurants et les autres secteurs liés au tourisme.
Les petites entreprises, qui représentent une part importante du tissu économique du tourisme marocain, sont les plus exposées à ces risques. Manquant souvent de moyens financiers, elles auront du mal à faire face aux conséquences économiques de la baisse de l’activité touristique. « Les petites entreprises, qui manquent souvent des capacités financières nécessaires pour faire face aux grandes crises, risquent fortement de devoir fermer leurs portes », alerte le rapport de la Banque mondiale. Une feuille de route beaucoup trop ambitieuse?
Face à ce défi majeur, le Maroc doit repenser son modèle touristique. Il est urgent de développer des offres touristiques plus durables et résilientes, capables de s’adapter aux changements climatiques. La Banque mondiale recommande notamment d’investir dans des infrastructures résistantes, de promouvoir le tourisme écologique et de valoriser les savoir-faire locaux.
Le gouvernement marocain a déjà lancé une feuille de route stratégique pour le tourisme à horizon 2026. Cette feuille de route ambitionne de diversifier l’offre touristique, de renforcer la qualité des services et de développer des produits touristiques plus durables. Les recommandations de la Banque mondiale viennent renforcer la nécessité de mettre en œuvre rapidement ces mesures.
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