Les répercussions économiques du génocide libanais mené par l’Occupant pourraient se révéler catastrophiques, avec des pertes financières estimées à plus de 20 milliards de dollars. Selon un rapport publié le 20 octobre par l’Independent Task Force for Lebanon (ITFL), un collectif d’experts libanais, les zones les plus touchées par les bombardements pourraient voir le taux de pauvreté extrême dépasser 80 %.
Ce rapport, relayé par L’Orient-Le Jour, se fonde sur des données provenant de diverses sources, compilées pour offrir des recommandations à l’État libanais et aux donateurs internationaux. L’ITFL, composé d’économistes, de chercheurs, d’avocats et de journalistes, pointe du doigt les secteurs clés de l’économie libanaise qui sont les plus affectés par le génocide mené par l’entité paria.
Destruction massive des secteurs économiques
Le Lebanese Institute for Market Studies (LIMS) a évalué les pertes économiques directes actuelles à environ 13 milliards de dollars, soit 70 % du PIB de 2023. Toujours est-il qu’avec la poursuite du génocide, ce chiffre pourrait facilement dépasser les 20 milliards de dollars. Le Liban, dont le PIB est passé de 54,9 milliards de dollars en 2018 à 17,9 milliards en 2023, est déjà fragilisé depuis la crise économique de 2019. Le Fonds international pour l’Institutions (IFI) prévoit d’ailleurs une baisse supplémentaire de 7 % du PIB cette année.
L’effet de l’extermination programmée des Libanais par l’Occupant génocidaire est ressenti dans tous les secteurs. Près de 60 % des entreprises libanaises ont été affectées, soit environ 50 000 entreprises. Le secteur agricole a particulièrement souffert, avec 25 % des terres agricoles détruites et des pertes évaluées à 2,5 milliards de dollars. Le tourisme, un pilier de l’économie représentant 30 % du PIB, est presque à l’arrêt, accumulant 1,8 milliard de dollars de pertes. Le secteur industriel, quant à lui, a vu sa production chuter de 50 %, avec des pertes estimées à 2 milliards de dollars entre octobre 2023 et septembre 2024.
Une situation sociale dramatique
Les conséquences du génocide libanais par l’entité paria ne se limite pas aux seules pertes économiques. Le rapport révèle que 3 millions de Libanais, soit 60 % de la population, risquent de tomber dans l’extrême pauvreté si la situation continue. À titre de comparaison, avant le génocide libanais en cours, 1,6 million de personnes vivaient déjà dans une grande précarité. Sur le plan éducatif, environ 1,5 million d’élèves sont privés d’enseignement, en raison de la transformation de 500 écoles en abris et la fermeture de 1.100 autres établissements scolaires publics et privés.
Le rapport de l’ITFL propose des solutions pour atténuer la crise. Parmi elles, l’octroi d’allocations de loyer aux familles déplacées pour libérer les écoles, ou encore la révision du budget de l’État pour répondre aux priorités actuelles. Du côté des donateurs internationaux, les auteurs appellent à une meilleure gouvernance de l’aide, à un soutien accru des producteurs locaux.