C’est Amina Srarfi, ministre des Affaires culturelles, qui a annoncé la nouvelle, lundi 11 novembre, en donnant le coup d’envoi des travaux d’aménagement du Colisée d’El Jem et ses environs, c’est ce qu’on lit dans un communiqué publié par le département. Classé patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, le site du Colisée romain d’El Jem, ancien Thysdrus, second plus grand amphithéâtre de l’Empire romain en Afrique du Nord, après le Collosseum de Rome, va pouvoir bénéficier d’une remise en forme grâce à un projet de restauration réalisé sous la supervision conjointe de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (Amvppc) et de l’Institut National du patrimoine (INP).
Il est toutefois à noter que ce projet de restauration a été initialement inscrit pour la période 2020-2024. S’inscrivant dans le cadre d’un don de l’ordre de 430 mille dollars, accordé par le Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP), lequel est initié par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à l’INP depuis 2019, ce projet s’inscrit dans le cadre de la catégorie «Sites Culturels» du programme administré par le Centre du Patrimoine culturel du Bureau des Affaires éducatives et Culturelles du Département d’Etat américain.
Cela dit, c’est une nouvelle étape des travaux qui a été franchie. Celle-ci s’inscrit sous l’enseigne « du projet national de préservation des monuments archéologiques et historiques », a précisé le ministère.
La même source note que conformément à l’accord de jumelage avec le Parc archéologique du Colisée de Rome, signé le 27 avril 2024 entre la Tunisie et l’Italie, il sera question d’installer un ascenseur pour les personnes porteuses d’handicap et de la restauration de la collection de mosaïque située au Musée archéologique d’El Jem.
L’AMVPPC, note-t-on encore, participe à ce projet à travers un apport d’un million de dinars. Et ce, pour assurer la construction d’un bâtiment indépendant consacré à l’accueil des visiteurs, mais aussi à l’installation de nouvelles unités sanitaires dans les toilettes, à l’aménagement du site ainsi qu’un circuit touristique et des zones adjacentes à travers le bitumage des routes menant vers le Colisée, l’éclairage de ses bâtiments au sous-sol et l’installation des barrières de sécurité pour protéger tout le périmètre du site.
« L’INP mène les travaux de restauration au niveau des couloirs du Colisée romain, ses terrasses et son arène. Des financements de l’ordre de de 2 millions de dinars sont consacrés à la restauration qui couvre l’entretien délicat du système d’évacuation des eaux pluviales afin de prévenir l’infiltration d’eau au sous-sol du Colisée », ajoute-t-on dans le même communiqué.
Ainsi, durant la première étape, on doit s’attendre à la mise en place des aspects électriques et hydrauliques à même de pallier aux problèmes d’évacuation des eaux et de mettre en place de la lumière artistique. Dans une deuxième phase, c’est sur l’aspect de conservation-restauration qu’on se penchera pour enchaîner avec des opérations de nettoyage et de traitement pour aboutir à la restauration de la pierre.
A noter que le projet de restauration, de réhabilitation et d’aménagement est réalisé conformément aux normes internationales reconnues.
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