Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a présidé, mardi 3 décembre, la première réunion du groupe de travail chargé de mettre en œuvre le projet de la « ville intelligente pour l’automobile » (Automotive Smart City). Cette rencontre, tenue au siège du ministère, a réuni des responsables et experts issus de divers horizons.
Ont pris part à cette réunion la cheffe de cabinet du ministère, Afef Chachi Tayari, la présidente de l’Association tunisienne des fabricants de composants automobiles, Mariem Elloumi, ainsi que des représentants des ministères des Finances, de l’Économie, du Plan, de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Des experts de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), le directeur général des industries manufacturières, Fathi Sahlaoui, et plusieurs cadres du secteur étaient également présents.
Un secteur en pleine croissance
Lors de cette réunion, un exposé a été présenté sur les grandes orientations du secteur de la fabrication de composants automobiles en Tunisie, mettant en avant les infrastructures industrielles et technologiques existantes. La ministre a rappelé que la Tunisie se positionne comme un acteur majeur dans ce domaine, avec un tissu industriel reconnu à l’international.
Elle a également souligné la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et spécialisée, ainsi que l’expertise tunisienne dans des domaines variés. Fatma Thabet Chiboub a insisté sur la nécessité de renforcer la compétitivité du secteur, en développant des infrastructures adaptées aux besoins spécifiques de la fabrication automobile. Cette approche s’aligne avec la stratégie nationale pour l’industrie et l’innovation, ainsi qu’avec le pacte de partenariat public-privé visant à améliorer la compétitivité du secteur d’ici 2027.
Des chiffres prometteurs
Le secteur tunisien de la fabrication de composants automobiles compte environ 300 entreprises industrielles, dont plus de la moitié bénéficient de participations étrangères. Ces entreprises emploient près de 100 000 personnes, avec un taux d’intégration locale de 38 %. En 2023, la production du secteur a atteint une valeur de 8 milliards de dinars, tandis que les exportations se sont élevées à 7,5 milliards de dinars.
Une vision tournée vers l’avenir
Pour les années à venir, le ministère ambitionne d’attirer davantage d’investissements, notamment dans le domaine des véhicules électriques et intelligents. L’objectif est de faire de la Tunisie une plateforme industrielle spécialisée dans la fabrication de voitures destinées aux marchés africains, tout en augmentant les exportations et les opportunités d’emploi.
Ce projet de ville intelligente dédiée à l’automobile reflète les aspirations de la Tunisie à devenir un acteur clé dans le secteur automobile, en misant sur l’innovation et la durabilité.