Les entreprises importatrices en Algérie vont devoir serrer la ceinture. La Loi de finances 2025, entrée en vigueur au 1er janvier dernier, a instauré une nouvelle hausse de la taxe de solidarité prélevée sur les opérations d’importation.
Initialement fixée à 1% par la Loi de finances 2018, cette taxe avait déjà été portée à 2% en 2020. Le gouvernement algérien a décidé d’aller plus loin en l’augmentant à nouveau, portant le taux à 3% pour l’année 2025. Cette mesure, inscrite à l’article 178 de la nouvelle loi de finances, vise à renforcer les recettes de l’État et à soutenir la caisse nationale des retraites.
La hausse de la taxe sur les importations aura des répercussions directes sur l’économie algérienne. En effet, les entreprises importatrices seront contraintes de répercuter cette hausse sur les prix de vente de leurs produits, ce qui pourrait entraîner une inflation et une érosion du pouvoir d’achat des consommateurs.
Par ailleurs, cette mesure pourrait réduire la compétitivité des produits algériens sur le marché international, en les rendant moins attractifs par rapport aux produits étrangers. Les entreprises locales pourraient également être tentées de substituer des importations par des produits locaux, si cela est possible, afin de limiter l’impact de cette hausse de taxe.
Le durcissement de la politique protectionniste du gouvernement algérien suscite déjà de nombreuses réactions. Les entreprises importatrices dénoncent une mesure qui va alourdir leurs coûts de production et réduire leur marge bénéficiaire. Les consommateurs, quant à eux, craignent une hausse des prix et une diminution de l’offre de produits sur le marché.
Les économistes, pour leur part, s’interrogent sur l’efficacité de cette mesure pour soutenir les finances publiques. Certains estiment que cette hausse de taxe pourrait freiner l’activité économique et décourager l’investissement.
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