Les prix du pétrole poursuivent leur tendance haussière pour une quatrième semaine consécutive, malgré un recul enregistré ce vendredi. Ce mouvement est soutenu par les récentes sanctions américaines contre le secteur énergétique russe, amplifiant les craintes de perturbations de l’approvisionnement mondial.
Le Brent a perdu 0,5 % pour s’établir à 80,87 dollars le baril à 16h30 GMT, mais affiche néanmoins une progression hebdomadaire de 1,4 %. De son côté, le West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 1,1 % à 77,81 dollars les 159 litres, tout en enregistrant une hausse de 1,6 % sur la semaine.
Selon Phil Flynn, analyste chez Price Futures Group, « les sanctions contre la Russie aggravent les tensions sur l’approvisionnement en Europe, en Inde et en Chine, poussant ces régions à chercher de nouvelles sources d’approvisionnement ».
Sanctions américaines et incertitudes politiques
L’administration Biden a intensifié ses sanctions la semaine dernière, ciblant davantage les producteurs et transporteurs russes. À cela s’ajoute l’incertitude liée au retour potentiel de Donald Trump à la Maison Blanche. Le secrétaire au Trésor pressenti par Trump a évoqué son intention de durcir les mesures contre le pétrole russe, alimentant les spéculations sur une nouvelle escalade des restrictions.
Un accord de cessez-le-feu à Gaza alimente l’espoir d’une diminution des attaques du Yémen contre les navires transitant mer la mer Rouge et transportant des armes servant à alimenter le génocide des Palestiniens, des Libanais et des Syriens. Ces attaques, qui ont perturbé le commerce maritime mondial pendant plus d’un an, ont contraint les transporteurs à contourner l’Afrique australe, allongeant les trajets et augmentant les coûts.
L’approbation de l’accord par le cabinet de sécurité israélien ouvre la voie à une possible accalmie, même si des incertitudes demeurent en attendant la validation définitive par l’ensemble du cabinet.
Contexte économique mondial : entre espoirs et défis
Les perspectives de hausse de la demande énergétique apportent un soutien modéré aux marchés. Aux États-Unis, le ralentissement de l’inflation alimente les attentes d’une baisse des taux d’intérêt, renforçant l’optimisme économique.
En Chine, premier importateur mondial de pétrole, les données récentes reflètent une croissance économique conforme aux objectifs fixés à 5 % pour l’année écoulée. Toutefois, la production des raffineries a reculé en 2024, une première depuis plus de deux décennies (hors 2022, marquée par la pandémie), en raison de la stagnation de la demande de carburant et de marges en baisse.