L’ancien Chef du gouvernement algérien, Sid Ahmed Ghozali, s’est éteint ce mardi 4 février 2025 à l’hôpital militaire d’Alger, à l’âge de 88 ans. Sa disparition a été annoncée par la télévision publique. Figure marquante de la politique algérienne, il a joué un rôle crucial durant une période d’instabilité politique et sécuritaire, notamment entre les présidences de Chadli Bendjedid et Mohamed Boudiaf au début des années 1990.
Diplômé de l’École des Ponts et Chaussées de Paris, Sid Ahmed Ghozali a entamé sa carrière au sein du gouvernement algérien en 1964 en tant que sous-secrétaire d’État aux Travaux publics. Il a ensuite occupé le poste de PDG de Sonatrach jusqu’en 1977, avant d’être nommé ministre de l’Énergie et des Industries pétrochimiques la même année. Entre 1979 et 1980, il a également dirigé le ministère de l’Hydraulique.
Sa carrière politique s’est poursuivie avec les postes de ministre des Finances (1988-1989) puis des Affaires étrangères (1989-1991). En juin 1991, il a été nommé Chef du gouvernement, succédant à Mouloud Hamrouche. Cette période a été marquée par l’organisation des premières élections législatives pluralistes en Algérie, le 26 décembre 1991. Après son mandat, il a été nommé ambassadeur d’Algérie à Paris entre 1992 et 1994.
Sid Ahmed Ghozali s’est également présenté à deux reprises à l’élection présidentielle (en 1999 et 2004), se positionnant comme un opposant à Abdelaziz Bouteflika. Tout au long de sa vie, il a entretenu des relations privilégiées avec plusieurs responsables tunisiens et a été régulièrement sollicité par les médias tunisiens. Il était notamment un intervenant régulier et apprécié lors des forums géostratégiques organisés par le Forum international de Réalités depuis 1998.
Paix à son âme.
M. A. B. S