L’influenceur et rappeur franco-tunisien Swagg Man, de son vrai nom Iteb Zaibet, a été placé en détention provisoire le 29 janvier dernier après sa mise en examen pour escroquerie en bande organisée, faux et blanchiment aggravé. Cette décision fait suite à une enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), qui le soupçonne d’avoir escroqué plusieurs personnes en leur promettant des investissements lucratifs.
Au cœur de cette affaire, un couple aurait perdu 1,8 million d’euros entre 2020 et 2022, persuadé de placer cette somme dans l’immobilier et les cryptomonnaies par l’intermédiaire de l’influenceur. Mais cette affaire ne serait qu’un élément d’un dossier plus vaste : selon l’avocat de plusieurs plaignants, d’autres victimes auraient subi des préjudices similaires, le montant des pertes variant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le collectif d’aide aux victimes d’influenceurs (AVI) affirme avoir reçu des témoignages supplémentaires en France, en Tunisie et au Canada, évoquant des faits remontant à la période 2015-2019. Le mode opératoire décrit repose sur la mise en confiance des victimes via une image de réussite affichée sur les réseaux sociaux, avant de leur proposer des placements financiers alléchants.
L’avocate de Swagg Man a fait appel de son placement en détention, tandis que l’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur réelle de l’affaire et identifier d’éventuelles autres victimes.