Trois institutions tunisiennes ont signé une convention de partenariat visant à instaurer un système de vérification et d’authentification des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur industriel. La cérémonie de signature s’est tenue à Tunis, au siège du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en présence de la ministre Fatma Thabet et du secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique, Wael Chouchane.
Les signataires de cet accord sont les directeurs généraux de l’Agence nationale de contrôle de l’énergie (Anme), de l’Institut national de normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi) et du Conseil national d’accréditation (Tunac). L’objectif de cette collaboration est de réduire l’empreinte carbone des industries tunisiennes tout en améliorant leur compétitivité à l’international. Le ministère a précisé, dans un communiqué, que ce système national de vérification et de certification des émissions de gaz à effet de serre devra être reconnu au niveau international.
Pour y parvenir, un groupe de travail conjoint sera créé entre les trois institutions. Sa mission consistera à élaborer un plan détaillé, incluant un cadre réglementaire adapté et des programmes de formation pour le personnel local. Innorpi sera chargé de la vérification et de la certification des déclarations carbone, tandis que Tunac assurera la conformité du système aux normes internationales. Des campagnes de sensibilisation seront également menées pour informer les acteurs industriels des enjeux et des avantages de ce dispositif.
L’initiative est incluse dans une démarche plus large de transition énergétique, escomptant l’alignement des pratiques industrielles nationales sur les standards environnementaux mondiaux. En adoptant ce système, les entreprises locales pourront répondre aux exigences croissantes des marchés étrangers en matière de durabilité, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La mise en place de ce dispositif représente une étape importante pour la Tunisie, qui cherche à concilier développement économique et respect de l’environnement. Cependant, son succès dépendra de son adoption effective par les industriels et de la capacité des institutions à mettre en œuvre les mesures prévues de manière rigoureuse et transparente.
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