La Tunisie enregistre un net recul dans son combat contre la corruption, selon le dernier rapport de l’Indice de perception de la corruption (IPC) publié mardi par l’ONG Transparency International. Le pays obtient un score de 39 sur 100 pour l’année 2024, contre 40 sur 100 en 2023, et perd cinq places au classement mondial, passant de la 87e à la 92e position sur 180 pays évalués. Ce classement, qui mesure la perception de la corruption dans le secteur public, repose sur des données provenant de treize enquêtes et évaluations menées par des institutions reconnues, telles que la Banque mondiale et le Forum économique mondial. L’échelle de l’IPC va de 0, synonyme de corruption élevée, à 100, indiquant une absence de corruption.
Les 5 pays africains les moins corrompus
À l’échelle africaine, les Seychelles se distinguent comme le pays le moins corrompu du continent, avec un score de 72, ce qui les place à la 18e position mondiale, ex aequo avec le Bhoutan. Le Cap-Vert suit en deuxième position africaine, avec un score de 62 sur 100, lui permettant de se classer 35e à l’échelle internationale. Le podium africain est complété par le Botswana et le Rwanda, tous deux classés 43e mondial. Maurice occupe la quatrième place en Afrique et la 51e dans le monde, tandis que le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ferment le top 5 africain.
Quid du monde arabe?
Dans le monde arabe, les Émirats arabes unis se positionnent en tête, occupant le 23e rang mondial grâce à un score de 68. Le Qatar et l’Arabie saoudite suivent, se classant tous deux 38e mondial. Oman, troisième dans le monde arabe, se hisse à la 50e place mondiale, devançant Bahreïn (53e). La Jordanie, quant à elle, occupe la cinquième place dans la nomenclature arabe et la 59e mondiale, surpassant le Koweït (65e).
Le recul de la Tunisie dans l’IPC souligne les défis persistants auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre la corruption. Malgré les efforts déployés ces dernières années, les résultats montrent une détérioration de la perception de la transparence dans le secteur public.
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