Un mandat de dépôt a été émis par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Monastir contre un individu accusé d’avoir escroqué 6900 personnes. L’accusé spoliait l’argent aux victimes en les appâtant, leur faisant croire à des projets profitables qui leur rapporteraient une fortune rapide. Ces projets ne sont en réalité que pure illusion! C’est en usant et en abusant de fraudes électroniques que l’escroc s’emparait de l’argent de ses victimes, c’est ce qu’a révélé hier, Farid Ben Jeha, porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia au micro de Jawhara FM.
Ben Jeha a inqdiqué que le suspect, natif de 1980, est de nationalité syrienne. Sans papiers légaux, il vit en Tunisie depuis 2011 où il a travaillé dans un établissement de formation privée à Nabeul en tant que formateur en coaching spécialisé dans le développement personnel. Ben Jeha a rapporté que le prévenu a demandé un certificat de résidence pour pouvoir créer une société de service avec le modique capital de 1000 dollars. Sa requête refusée par les autorités tunisiennes compétentes, il a modifié le statut juridique de sa société. En 2020, il créé une présumée société de produits cosmétique dont la promotion a été faite sur les réseaux sociaux. Quelques 6900 followers se mettent rapidement à le suivre. C’est alors qu’il transforme encore une fois la nature de la société la transformant en une présumé entreprise de marketing qui offre des formations de coaching pour une ascension professionnelle rapide et un rapide gain d’argent. Sauf que la formation a viré à l’escroquerie lorsqu’il était question que les intéressés recrutent de nouveaux abonnés contre une rémunération mensuelle de 500 dinars, des commissions, et une promesse mensongère d’investissement qui rapporteraient jusqu’à 12 000 dinars!
Tombés dans le piège, les recrutés qui ont mordu à l’hameçon devaient d’abord mettre de l’argent en guise d’investissement pour pouvoir récolter des gains … Sauf qu’aucun gain n’arrivait! Dès lors cinq des victimes se sont accordés à porter plainte auprès du parquet de Monastir. C’est suite à cette plainte qu’une enquête a été ouverte et que la lumière a été jetée sur les dessous de l’affaire. Les investigations préliminaires ont révélé l’implication d’une associée, qui elle, est de nationalité tunisienne. Celle-ci détient 3% des parts de l’entreprise tout en cumulant une seconde fonction dans une administration publique tunisienne.
Ayant eu vent de ce qui pèse contre lui, le suspect étranger, avait pris la fuite. Toutefois, les autorités policières ont réussi à l’arrêter durant le week-end dernier. Le juge d’instruction de Monastir a décidé de transférer le dossier au tribunal de Sousse, où se trouve le siège de la société. Les reste des victimes a été appelé à déposer à leur tour une plainte pour renforcer le dossier d’accusation.