La Banque mondiale a approuvé, jeudi, un financement de 100 millions de dollars (environ 316 millions de dinars) pour un projet visant à améliorer l’employabilité des étudiants tunisiens et à renforcer la qualité et la gouvernance des institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. Intitulé RESPIRE (Renforcement de l’enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité), ce projet s’articule autour de deux axes principaux.
Deux volets clés
Le premier volet du projet RESPIRE concerne l’amélioration des programmes d’études. L’objectif est de renforcer la qualité, la pertinence et l’accessibilité des formations dans les secteurs à forte demande, afin de mieux aligner les compétences des étudiants sur les besoins du marché du travail. Le second volet se concentre sur le renforcement de la gouvernance universitaire, à travers l’amélioration des systèmes de gestion, la transformation numérique et la mise en place de mécanismes d’assurance qualité.
Ce nouveau projet s’appuie sur les résultats du Projet de modernisation de l’enseignement supérieur en soutien à l’employabilité (PromESsE), achevé le 31 décembre 2023. PromESsE a bénéficié à plus de 22 000 étudiants en modernisant les programmes d’études et en renforçant les liens entre les universités et le secteur privé.
Avec RESPIRE, la Banque mondiale vise à accréditer 85 programmes et à soutenir au moins 145 000 étudiants et membres du corps enseignant d’ici 2030. « Le renforcement du partenariat entre l’enseignement supérieur et le secteur privé est essentiel pour la croissance économique de la Tunisie et pour créer des opportunités d’emploi durables, en particulier pour les jeunes et les femmes », a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable de la Banque mondiale pour la Tunisie.
Contexte et défis
La Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans l’amélioration de la qualité et de la pertinence de son enseignement supérieur. Cependant, des défis persistent, notamment un taux de chômage élevé chez les jeunes et une transition difficile vers le marché du travail. Les obstacles structurels, tels que l’inadéquation des compétences et le manque d’opportunités dans le secteur privé, continuent de limiter les perspectives d’emploi.
Pour y remédier, le projet RESPIRE mise sur des domaines clés comme les compétences vertes, les compétences numériques et l’éducation à la santé. Ces secteurs sont considérés comme essentiels pour préparer les diplômés aux opportunités futures et assurer la compétitivité de la Tunisie sur un marché du travail en pleine mutation.
« La réforme de l’enseignement supérieur permettra aux étudiants d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour prospérer sur un marché du travail en mutation », a ajouté Alexandre Arrobbio à Nova. En modernisant les programmes, en renforçant les partenariats avec les employeurs et en améliorant la gouvernance des universités, la Tunisie espère réduire le chômage des jeunes et stimuler l’innovation économique.
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