La ville de Mazzouna, relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, a connu ce lundi 14 avril 2025 une vague de protestations suite à l’effondrement du mur d’un lycée ayant coûté la vie à trois élèves : deux sont décédés sur le coup, tandis que le troisième a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital régional de Sidi Bouzid. Deux autres élèves ont également été blessés, dont l’un est dans un état critique.
Profondément choqués par la tragédie, des habitants de la région sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère et leur indignation. Selon une témoin sur place, les protestataires ont bloqué la route principale du centre-ville en brûlant des pneus, fermé les commerces et lancé des pierres sur un véhicule administratif, qu’ils ont fini par détruire.
Les manifestants ont dénoncé l’état catastrophique des infrastructures éducatives dans la région tout en appelant les autorités compétentes à réagit en urgence en vue d’éviter que le drame ne se reproduise.
L’état du mur effondré au lycée secondaire d’El Mzouna s’était déjà dégradé ces derniers jours, selon plusieurs témoignages recueillis sur place. Cette détérioration aurait été aggravée par la secousse tellurique survenue le 9 avril 2025 à Meknassi, dans le même gouvernorat, avec une magnitude de 4,3 sur l’échelle de Richter. Le tremblement de terre avait provoqué des fissures visibles sur plusieurs bâtiments de la région, y compris, semble-t-il, dans certaines infrastructures éducatives. Ce facteur pourrait avoir fragilisé davantage la structure du mur, le rendant vulnérable face aux intempéries du jour du drame.
Il convient de noter que le porte-parole officiel de la Protection civile a indiqué que les cinq élèves se trouvaient à proximité du mur effondré.
Il a également précisé que des unités de la Protection civile ont été immédiatement dépêchées sur les lieux de l’accident, mobilisant deux ambulances et un camion de secours routier pour une intervention rapide et l’apport de l’assistance nécessaire.