L’effondrement du mur du lycée Ibn Hazm à Mezzouna, qui a coûté la vie à trois élèves ce lundi 14 avril 2025, continue de susciter une vive émotion à travers tout le pays. Mais au-delà du deuil et de l’indignation, la colère monte sur les réseaux sociaux, notamment après la révélation d’un avertissement lancé deux semaines avant la tragédie.
Sur un groupe Facebook local réunissant plusieurs milliers d’habitants de Mezzouna, un citoyen, Kais Ben Amor, avait publié dès le 28 mars un message d’alerte accompagné du mot-clé #قبل_الكارثة (« avant la catastrophe »), signalant l’état préoccupant du mur du lycée secondaire. Dans sa publication, il appelait les autorités locales à intervenir d’urgence pour éviter un drame : « Le mur du lycée constitue un danger pour la vie et la sécurité de tous. Il est de la responsabilité de chacun d’agir. Les autorités locales doivent intervenir rapidement afin de trouver une solution et éliminer cette menace qui pèse sur les passants à tout moment. »
Mais selon les témoignages recueillis, aucune mesure n’a été prise, aucune réparation n’a été engagée. Pourtant, l’état du mur s’est encore dégradé suite à la secousse tellurique survenue le 9 avril 2025 dans le même gouvernorat, avec une magnitude de 4,3 sur l’échelle de Richter.
Sur les réseaux sociaux, des centaines d’internautes expriment leur colère, appelant à identifier et sanctionner toutes les personnes et tous les responsables qui pourraient être tenus pour coupables de négligence. Beaucoup dénoncent une mort évitable et un « crime par omission » ayant coûté la vie à trois jeunes dans la fleur de l’âge.
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