Quintupler le volume des échanges entre la Tunisie et la Turquie, d’un milliard de dollars actuellement, à 5 milliards de dollars en 2015. Tel est le principal objectif dessiné par le forum tuniso-turc organisé récemment. C’est la troisième rencontre depuis la Révolution organisée par le Conseil d’affaires tuniso-turc (CATT).
Le forum a été organisé sur fond de protestations. Devant l’UTICA, le lieu du Forum, Recep Tayyip Erdogan, accompagné d’une centaine d’hommes d'affaires turcs, a été reçu par une foule de manifestants protestant contre sa visite. La semaine de violentes émeutes en Turquie était à l’origine de cette manifestation et les Tunisiens se voulaient solidaires avec les Turcs. Mais cela n’a en aucun cas perturbé le déroulement des rencontres B to B ni la conférence des deux chefs de gouvernement. Au total, 250 hommes d’affaires tunisiens et 200 entreprises turques se sont rencontrés. En tout, plus de 200 accords B to B ont été enregistrés. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays se monte à 1 milliard de dollars, suite à la signature, en 2005, de l’accord de libre-échange entre les deux pays. D’ici 2015 la valeur des taxes atteindra zéro et les échanges pourraient donc augmenter considérablement. Sachant que les deux pays recèlent de potentialités énormes, le volume des échanges pourrait atteindre 5 milliards de dollars avec un équilibre des échanges. Pour y arriver, le Conseil d’affaires tuniso-turc (CATT), créé depuis 1990 au sein de l’UTICA, a conçu un plan d’action qui devrait voir les échanges commerciaux suivre l’investissement. Il faut donc promouvoir l’investissement privé. Le Conseil a déjà identifié des complémentarités entre les deux marchés tunisien et turc. Des complémentarités qui dépassent la vision classique de la vente/achat. Pour de la Turquie, investir en Tunisie est une opportunité majeure pour intégrer des marchés porteurs, à savoir les marchés africain et maghrébin. Il existe des filières industrielles complémentaires entre les deux pays, notamment dans le secteur du textile et des TIC. Le tourisme est un secteur qui intéresse aussi les Turcs. Bien que les professionnels du secteur ne soient pas enthousiastes, dix hôtels seraient vendus à des chaînes turques (on cite Green Park). Il existe actuellement 17 entreprises implantées en Tunisie. Employant 1.000 personnes, ces entreprises réalisent un chiffre d’affaires de 20 millions de dollars. L’Allemagne, l’Iraq et l’Iran sont les principaux marchés de la Turquie alors que la France et l’Italie sont les principaux marchés de la Tunisie. Le CATT est déterminé à impulser l’investissement privé entre les deux pays sachant qu’il vient de renouveler son conseil en septembre 2012. Le CATT a réalisé des rencontres d’affaires avec les deux patronats turcs à savoir TOBB et MUSIAD.
Partenariat public-public
Par ailleurs, au terme des travaux de la première réunion du Conseil supérieur tuniso- turc de coopération stratégique vingt accords et plans d’actions ont été signés concernant plusieurs secteurs, dont la formation de la police, les technologies de l’information et de la communication, la poste, la pêche, l’administration locale, le tourisme et l’éducation. Ces accords ont été signés par le chef du gouvernement provisoire, Ali Lâarayedh et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Des mémorandums d’entente ont été signés, par la même occasion, entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays. Les deux parties ont également signé «la déclaration d’intention» concernant la coopération dans le domaine social entre le ministère tunisien des Affaires sociales et le ministère turc de la Famille et des politiques sociales. Des mémorandums ont également été signés dans les domaines de la culture, des forêts et des eaux, de l’urbanisation et de l’industrie et de l’éducation. Il faut noter aussi que vingt-sept accords de jumelage entre des municipalités tunisiennes et turques ont été conclus dans le cadre de la coopération décentralisée.
Prêts turcs
L’Assemblée nationale constituante (ANC) vient d’adopter deux accords de crédit avec la Turquie, d’une valeur de 640 millions de dinars. Le premier a été signé entre les deux gouvernements et le second a été conclu entre la Tunisie et la Banque de crédit à l’exportation Eximbank. Le premier crédit, avec un taux d’intérêt fixe de 1,5%, est remboursable en deux tranches égales sur une période de 6 ans, dont deux ans de grâce. Il devra servir au financement des projets publics prioritaires dans le domaine de l’infrastructure, les secteurs de la santé, de l’enseignement, de l’énergie et du logement social selon le rapport de Commission parlementaire concernée. Quant au deuxième crédit, le gouvernement turc s’est engagé à réduire son taux d’intérêt relatif au remboursement de 3,5% à 1,5% en promettant de payer la différence entre ces deux taux. Ce prêt servira à financer des opérations d’acquisition d’équipements et d’outils d’origine turque, ainsi qu’à la réalisation de projets prioritaires dans les secteurs public et privé. Pour conclure, on peut résumer en disant que la Turquie nous financera pour acheter ses produits. Pour les responsables tunisiens, ces prêts serviront certainement au financement de la croissance économique et à l’impulsion du développement dans le pays. Par contre Mongi Rahoui, député à l’ANC, a protesté contre ces prêts en soulignant que «ce type de prêt est accordé aux pays encore colonisés, sous-développés et qui ne respectent pas leur souveraineté. Beaucoup de Tunisiens ont contesté l’intervention qatarie en Tunisie. C’est maintenant au tour de la Turquie. Il est à savoir que rien n’est cédé sans contrepartie.
N.J
Air France et GTA préparent les agences tunisiennes à la Coupe du Monde 2014
La compagnie aérienne Air France et la Centrale de réservation GTA (Gullivers Travel Agency), à travers leurs représentations respectives en Tunisie, ont organisé du 21 au 28 mai 2013 un « voyage de reconnaissance » au Brésil.
Les bénéficiaires de ce voyage, réalisé à Rio de Janeiro puis São Paulo, étaient des responsables d’agences de voyages tunisiennes. Objectif de la mission : aller s’enquérir sur place de la nature du produit touristique et hôtelier brésilien dans la perspective de la Coupe du Monde de football 2014, mais aussi et à plus long terme, des Jeux Olympiques 2016.
Au niveau du transport aérien, Air France assure actuellement au départ de Paris-CDG, deux vols par jour sur Rio de Janeiro, opérés en Boeing 747 ou en Airbus A.330, de même qu’elle vole à raison de deux fréquences quotidiennes sur São Paulo avec des Boeing 777, ce qui fait d’Air France la deuxième plus grande compagnie aérienne européenne à opérer sur le Brésil.
La délégation tunisienne s’est rendue tout d’abord à Rio de Janeiro sur un vol direct d’Air France en provenance de Tunis après une courte correspondance à Paris-CDG. La visite sur le terrain a permis de découvrir les principaux attraits touristiques de la ville, notamment les plages de Copacabana et d’Ipanema, les «Pains de sucre »… autant d’excursions disponibles sur la Centrale de réservation GTA.
Etant donné que les ressortissants tunisiens n’ont pas besoin de disposer de visa pour entrer au Brésil, les professionnels tunisiens invités, estiment que la demande sur la destination Brésil se fera fortement ressentir dans un an.
« Dans les packages qu’elles confectionneront, les agences de voyages tunisiennes adhérentes à GTA auront la possibilité de procéder à des réservations de chambres à Rio et ailleurs ainsi que des excursions et des transferts payables en dinars tunisiens » confirme Nada Ghozzi, directrice générale de GTA pour la Tunisie.
“L’assurance Takaful au service des Particuliers et des institutions économiques”
“Découvrir l’assurance Takaful, ses principes et son mode de fonctionnement, tel a été l’objet de la rencontre d’information organisée par ZITOUNA TAKAFUL le 11 juin 2013 au siège de l’UTICA et ce, en partenariat avec la Jeune chambre internationale de Soliman et le Forum Economique et des Affaires Tunisien.
Il s’agit du premier rendez-vous que ZITOUNA TAKAFUL a eu avec les responsables des institutions économiques ainsi que les particuliers intéressés par ce nouveau modèle d’assurance islamique.”
“la société ZITOUNA TAKAFUL se veut participative dans une approche différente et innovante de la gestion des risques aussi bien pour les entreprises que pour les individus et leurs proches. Le Takaful, maillon fort dans le circuit de la Finance Islamique, représente une nouvelle alternative qui vient enrichir le secteur des assurances en Tunisie.
Ce rendez-vous a permis à l’ensemble des participants et organisations professionnelles de trouver une réponse aux interrogations relatives à l’assurance Takaful dans le cadre d’un espace d’échange réunissant professionnels et particuliers.”