Face à la dégradation progressive du plateau de Sidi Bou Saïd, fragilisé par des glissements de terrain récurrents, les autorités entendent accélérer la riposte. Le 2 juillet 2025, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a convoqué une réunion de travail réunissant plusieurs ministères et institutions concernées, dans l’objectif de coordonner une réponse à la hauteur des enjeux.
Autour de la table : des représentants du gouvernorat de Tunis, de la municipalité de Sidi Bou Saïd, ainsi que des ministères de l’Équipement, de l’Habitat, du Tourisme, de l’Industrie, de l’Agriculture et de la Culture. Tous ont dressé un état des lieux alarmant et reconnu l’urgence d’intervenir pour préserver ce site emblématique, connu pour son architecture andalouse et ses vues imprenables sur le golfe de Tunis.
La ministre a appelé à l’accélération du projet de prévention des risques naturels menaçant le site, en insistant sur la nécessité de finaliser rapidement les études techniques et de s’accorder sur un plan d’action concret. L’objectif est double : stabiliser la colline, mais aussi renforcer la candidature du village à son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour cela, une vision globale devra être adoptée, combinant des solutions d’ingénierie pour sécuriser le relief et protéger la côte sableuse environnante.
Un comité de pilotage sera prochainement mis en place, sous la houlette du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, avec l’appui direct de la présidence du gouvernement. Une correspondance officielle sera également adressée à la Kasbah afin de débloquer les fonds nécessaires et de lever les freins administratifs qui ralentissent la mise en œuvre d’un plan national de sauvegarde.