Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce vendredi 28 août 2015, le coordinateur général de la coalition civile contre le projet de loi de réconciliation dans les domaines économique et financier Omar Safraoui a appelé à la révision structurelle de ce projet dans la mesure où il doit respecter la Constitution tunisienne et la loi sur la justice transitionnelle.
Selon lui, cette loi ne doit pas être élaborée en dehors de la loi sur la justice transitionnelle, notamment, l’article 45 et les articles suivants relatifs aux prérogatives de réconciliation confiées à la commission de la vérité et de la dignité.
Omar Safraoui a affirmé que le projet de loi de réconciliation ne doit pas être adopté par l’Assemblée des Représentants du Peuple car il constitue une violation claire de la Constitution tunisienne comme il est contraire au système législatif.
Il a dans ce sens affirmé que la coalition civile fera tout pour empêcher la validation de ce projet en ayant recours aux différents moyens juridiques et pacifiques dont notamment le dialogue.
Omar Safraoui a par ailleurs appelé à la réforme du système de justice transitionnelle notamment au niveau de la composition des membres de l’instance Vérité et Dignité qui ont été choisis, selon ses dires, selon des calculs politiques.
Il a dans ce contexte affirmé qu’il faut nommer de nouveaux membres au sein de l’IVD. Ces derniers doivent être spécialisés dans les affaires financières pour prétendre étudier et traiter les dossiers de corruption.
Quant à la déclaration faite hier aux médias par le conseiller du président de la République ,Lotfi Dammak, selon laquelle la présidence de la République est attachée au projet de loi de réconciliation économique et qu’elle ne compte pas le retirer, Omar Safraoui a exprimé son étonnement par rapport à ces déclarations précisant que la coalition civile est contre l’escalade et pour le dialogue.