Le président du Mouvement Ennahdha est très convaincu que le dialogue avec les personnes impliquées dans le terrorisme serait le moyen le plus efficace pour y faire face.
C’est ce que laisse entendre son interview accordée au journal ‘Correspondants’ il y a trois jours.
A propos du dialogue avec les personnes impliquées dans des affaires terroristes, le leader d’Ennahdha était très clair : « Le dialogue est l’un des moyens les plus efficaces pour endiguer le terrorisme ». Et pour argumenter, Rached Ghannouch a cité les modèles marocain, algérien, égyptien et saoudien. Des pays qui ont , selon lui, réussi à minimiser le danger terroriste en optant pour le dialogue au lieu de l’emprisonnement.
« Un nouveau parti politique algérien vient d’être créé. Son leader était à la tête du Front Islamique du Salut (FIS) qui avait déclaré la guerre contre l’État pendant six ou sept ans et avait été à l’origine de la mort de plusieurs Algériens. Grâce au dialogue, ce parti a fini par jeter les armes et s’engager légalement dans la vie politique», a expliqué Rached Ghannouchi.
Le patron d’Ennahdha a ajouté que l’emprisonnement des terroristes aura un effet contre-productif. Les prisons seront les milieux propices pour eux afin de propager leurs idées néfastes et susciter leur solidarité. C’était bien le cas avec le parti Ennahdha. L’incarcération de ses partisans avait provoqué la solidarité de milliers de familles avec le parti.
« Si l’on continue à adopter le même traitement sécuritaire du terrorisme, Daesh nous gouvernera dans 10 ans », a-t-il dit.
