Lors d’une interview accordée à la chaîne égyptienne CBC Egypt, le président de la République Béji Caïd Essebssi a fait part de son refus de voir l’article 230 du code pénal, qui criminalise l’homosexualité, abrogé, ou même amendé.
Contacté par Réalités Online, Ahmed Ben Amor, vice-président de l’Association Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité, a minimisé l’importance des déclarations du président de République.
« Ce n’est qu’un avis. La question n’a rien à voir avec ce que pense le président de la République. La question est typiquement constitutionnelle », a martelé Ahmed Ben Amor.
Il a expliqué que cet article est anticonstitutionnel, d’autant plus qu’il est en totale contradiction avec tous les traités et autres conventions relatifs aux droits de l’homme que la Tunisie a signés.
Son amendement ou bien son abrogation dépend essentiellement de la mobilisation de la société civile, a-t-il ajouté.