C’est une scène ahurissante qui a été énormément partagée sur les réseaux sociaux (vidéo accessible via ce lien). Les faits se sont déroulés le mercredi 11 mai 2016, à la Municipalité de Ain Zaghouan. Un agent travaillant au sein de l’administration a tout bonnement refusé de servir une jeune femme venue légaliser un contrat. La raison ? Celle-ci l’a critiqué pour avoir fait passer des connaissances avant tout le monde.
Contactée par Réalités Online, Feryel Charfeddine, la sœur de la jeune femme, nous a raconté les faits. Sa petite sœur avait pris le numéro « 53 ». Or, l’afficheur des numéros est resté bloqué au « 52 ». Le plus troublant, c’est que 4 personnes, des connaissances de l’agent administratif, sont passées.
S’adressant à l’agent sur l’affaire, cette dernière a rétorqué en disant « c’est tout qu’on a et je ne vais pas vous accorder ce dont vous avez besoin ». Autre élément choquant : la femme que l’on a vue bondir de sa place pour menacer physiquement la citoyenne est la responsable de l’agent concernée…
La pauvre jeune citoyenne a été sommée de quitter les lieux. « Je ne sortirai pas puisque j’ai appelé la police car vous refusez d’accomplir votre devoir », a répondu la jeune femme. La tension a alors atteint son paroxysme. « C’est votre droit d’appeler la police », a déclaré un agent. « Nous avons aussi des droits », a-t-il ajouté.
Pour l’heure, selon Feryel Charfeddine, l’affaire a été rapportée au Procureur de la République. Jusqu’où ira la nonchalance des agents administratifs ? Ils jouissent, hormis quelques exceptions, d’un sentiment d’impunité qui n’a d’égal que leur manque de productivité et d’efficacité.
Une réforme de fond est vitale pour sauver ce qui reste de l’administration Tunisienne. Il faudra commencer par sensibiliser les agents sur leur rôle principal : servir le citoyen avec patriotisme.
Avec Mohamed Fakhreddine Khlissa