Un rapport de Human Rights Watch indique que les manifestations antigouvernementales des Oromos avaient fait plus de 400 morts.
Ces manifestations, déclenchées en novembre dernier, protestent contre un plan gouvernemental d’urbanisme dont le but est d’étendre les limites municipales de la capitale Addis-Abeba, chose qui avait suscité les craintes d’expropriation des fermiers de la région de l’Oromia, la terre du plus grand groupe ethnique du pays, selon Le Monde.
En réponse au rapport de HRW, le gouvernement éthiopien a considéré que l’organisation était « généreuse avec les chiffres », dans le sens où les chiffres existant dans le rapport étaient exagérés. Le gouvernement a enregistré, quant à lui, 173 morts uniquement, dont des policiers et des officiels.
Malgré l’affirmation de HRW disant que les autorités éthiopiennes avaient mené une répression brutale, recourant aux tirs à balles réelles contre les manifestants pacifiques, le porte-parole du gouvernement éthiopien a assuré que « Dans l’ensemble, les forces de sécurité se sont comportées de manière très professionnelle et très responsable, mais il y a toujours quelques brebis galeuses ».
Bien que le projet, sujet de protestation, ait été abandonné en janvier, ceci n’a pas suffi pour calmer les Oromos, surtout que le gouvernement rejette la responsabilité des morts.
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