L’investissement est l’un des moteurs incontestables de la croissance économique. En l’absence de cet élément clé, il est difficile de faire face aux enjeux de la mondialisation et aux exigences de la conjoncture économique. Avec le nouveau code de l’Investissement, le gouvernement Essid espère donner un coup de pouce à l’investissement en Tunisie et, par conséquent, à l’économie nationale.
Une table ronde a été organisée au Palais Assaada de La Marsa autour de cette question cruciale. Plusieurs invités de marque ont pris part au dialogue, notamment Yassine Brahim, ministre du Développement, Taïeb Zahar, PDG de Réalités, Meher Zahar, maire de La Marsa, ou encore Hichem Elloumi de l’UTICA.
Interrogé par Réalités Online, Walid Belhadj Amar, vice-président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE), est revenu sur les obstacles qui pourraient affecter l’efficacité du code de l’investissement. « C’est un texte relativement bon. Il y a énormément d’avancées par rapport à son prédécesseur, notamment sur la question de la protection de l’investisseur et celle de l’accès au marché », a déclaré Walid Belhadj Amar.
Investir en Tunisie est un parcours du combattant
Pourtant, malgré ces éléments positifs, le vice-président de l’IACE a précisé que le code de l’investissement ne résoudra pas à lui seul la situation. Le principal obstacle réside est la performance des administrations dans l’encadrement et l’accompagnement de l’investisseur. « Investir en Tunisie relève d’un véritable parcours du combattant », a souligné Belhadj Amar. Ceci ne fait que bloquer l’investissement en Tunisie : le temps de finaliser son projet et de rentrer en production est extrêmement long, ce qui réduit l’attractivité de la Tunisie.
Parmi les autres obstacles, selon le vice-président de l’IACE, il y a les problèmes de foncier, notamment ceux qui sont relatifs à l’obtention des permis de construire. Les problèmes d’importation d’équipements est aussi un frein à l’investissement. En d’autres termes, tant d’éléments qui nuisent à la capacité de la Tunisie à attirer les projets étrangers qui sont, en plus des nationaux, générateurs de richesse et d’emplois.
Le code de l’investissement, selon Walid Belhadj Ammar, doit prendre en compte toutes ces difficultés rencontrées par les créateurs de projets, qu’ils soient Tunisiens ou internationaux.