Comme prévu, le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, s’est exprimé, lors d’une conférence de presse, à propos du gouvernement d’union nationale issu de l’initiative de Beji Caïd Essebsi que le Front a choisi de boycotter.
La position du Front Populaire a été, dès le départ, claire concernant l’initiative présidentielle. « Le Front a refusé, dès le début l’initiative du Président de la République pour la formation d’un gouvernement d’union nationale et le contenu du document duquel démarrera le prochain gouvernement« , confirme Hamma Hammami.
Doit-on être surpris de cette attitude de la « Gauche » ? Pas forcément même si le front n’a pas toujours eu des raisons valables pour adopter une telle attitude. Cela s’inscrit dans la pure tradition des partis de gauche en Tunisie. La règle est respectée.
Hamma Hammami n’a pas manqué de présenter ses argument quant à ce boycott approuvé par toutes les composantes du Front.
« Cette initiative vise à réorganiser Nidaa Tounes au profit d’un clan bien déterminé« , affirme Hamma Hammami. Il a également assuré que la feuille de route contenue dans le document de synthèse n’apporte pas du nouveau par rapport à ce qui a été exécuté par le gouvernement actuel.
Il a insisté sur le fait que cette initiative a pour but de rééquilibrer l’alliance au pouvoir et d’opter pour des solutions économiques dont la révision de l’intervention de la caisse de compensation. Elle visera également, selon lui, à arrêter les recrutements et à « céder la souveraineté nationale« , sans plus de précision.
Si cette attitude n’a surpris personne, elle n’en continue pas moins de susciter moult interrogations sur le négativisme qui continue à marquer les prises de position du front populaire. Que l’on s’oppose à ce qui peut nuire aux intérêts du citoyen en général et au pays en particulier cela peut se comprendre mais que l’on s’inscrive dans la négation continue cela est inacceptable. Il faut être constructif.
Afef Toumi