La présidence du gouvernement a annoncé récemment une série de mesures exceptionnelles au profit du secteur de la presse écrite.
Il s’agit de la contribution de l’Etat au paiement de la CNSS pour une période de 5 ans, le rééchelonnement des dettes auprès de la CNSS, l’augmentation des abonnements publics auprès des journaux ainsi que la possibilité pour les journalistes de la presse écrite de contracter des prêts auprès de la CNSS.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce mardi 26 juillet 2016, Taieb Zahar, président de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) a salué ces mesures , qu’il juge exceptionnelles, prises par le chef du gouvernement Habib Essid en faveur du secteur de la presse écrite.
« Toute mesure susceptible d’atténuer la crise profonde que traverse la presse écrite depuis quelques années ne peut être que la bienvenue. » a-t-il affirmé.
Il a expliqué que ces mesures vont atténuer les charges sur les entreprises de presse et qui vont à la fois améliorer la situation professionnelle des journalistes exerçant dans ce secteur.
Taieb Zahar a par ailleurs affirmé que d’autres revendications majeures n’ont pas été encore satisfaites et ce malgré les promesses des différents gouvernements qui se sont succédés. Il a ajouté que la presse écrite ne peut pas être sauvée sans la mise en place de tout un plan stratégique de sauvetage. selon le président de la FTDJ, ce plan de sauvetage devrait se baser sur 3 éléments majeurs:
– Le réabonnement massif des journaux auprès des administrations publiques.
– La création d’une agence nationale de publicité publique qui aura comme objectif de garantir la transparence dans la distribution de la publicité publique et d’assurer le pluralisme en matière de presse écrite.
– La création d’un fonds social pour la modernisation de la presse écrite.
Taieb Zahar a indiqué que ces revendications majeures s’inscrivent dans le cadre d’une vaste opération de sauvetage du secteur pour une presse écrite de qualité.
« Tous les soutiens vont dans le sens de favoriser une presse de qualité respectant la déontologie de la profession » a-t-il lancé. Et ‘ajouter: « Nous restons vigilants pour l’application de ces mesures« .
Il est à noter que la présidence du gouvernement a indiqué dans un communiqué rendu public que les mesures exceptionnelles prises au profit de la presse écrite ne seront applicables que pour les médias qui respectent la législation en vigueur et qui répondent aux exigences de la déontologie du métier.
H.B.H