Le ministre de la justice au sein du gouvernement provisoire des droits de l’Hommes vient de révéler de nouveaux détails relatifs à l’affaire des deux journalistes tunisiens, Sofiene Chourabi et Nadhir Guetari, portés disparus en Libye depuis Septembre 2014, .
Sahar Banoun, responsable auprès du ministre de la Justice, a affirmé dans une interview accordée au journal Al Wassat, à paraître dans son prochain numéro du jeudi 28 juillet 2016, que le gouvernement tunisien est dans une situation critique face à son peuple après avoir affirmé dans un communiqué rendu public qu’il a entamé une série de négociations avec les parties libyennes responsables de l’enlèvement des deux journalistes.
Sahar Banoun a par ailleurs indiqué que le ministère libyen de la justice avait annoncé dans un communiqué officiel l’assassinat des deux journalistes tunisiens par des membres du groupe terroriste Etat Islamique. Elle a ajouté que le tueur de Sofiene Chourabi et de Nadhir Guetari a été placé en détention dans l’une des prisons libyennes.
La responsable libyenne a également affirmé que le ministère libyen de la justice avait demandé à son homologue tunisien de former une équipe officielle pour enquêter sur cette affaire et pour assister aux différents interrogatoires des accusés, qui sont de différentes nationalités arabes.
Elle a précisé que les accusés, membres du groupe terroriste Daech, ont été arrêtés dans le cadre de différentes affaires. Toutefois, ils ont avoué lors des interrogatoires avoir commis d’autres crimes terroristes dont notamment l’assassinat des deux journalistes tunisiens.
En ce qui concerne les analyses ADN des présumés corps des deux journalistes, retrouvés dans les alentours de Derna, la responsable libyenne a affirmé que le ministère tunisien de la justice s’est contenté de demander un simple échantillon des corps ajoutant que des négociations sont actuellement en cours en vue de permettre à une délégation médicale tunisienne de procéder aux analyses ADN en Libye.
Sahar Banoun a indiqué que selon la loi en vigueur, les échantillons de l’ADN devraient être pris auprès du centre libyen de l’expertise judiciaire.
Il est à rappeler que Sahar Banoun avait affirmé au journal Bawebet Alwassat au mois d’avril 2015 que des parties militaires et sécuritaires ont procédé à l’arrestation de 5 personnes dont 2 libyens et 2 égyptiens appartenant aux groupes armés. Ces individus avaient avoué avoir tué l’équipe médiatique d’une chaîne libyenne ainsi que deux journalistes tunisiens. Ils avaient également affirmé avoir enterré leurs victimes dans les alentours de la ville libyenne de Derna à l’Est du pays.
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