S’il y a un domaine dans lequel la réussite du gouvernement Essid est confirmée, c’est bien celui de la lutte contre le terrorisme. Depuis l’attentat du Bardo, commis le 18 mars 2015, la Tunisie a fait connaissance avec un ennemi jusqu’alors discret et quasiment absent sur son territoire.
La triste suite, nous la connaissons : attentat de Sousse du 26 juin 2015, celui de Mohamed V du 24 novembre 2015 et, enfin, l’attaque de Ben Guerdane du 7 mars 2016. Depuis ces événements, les descentes et les arrestations se sont multipliées. Rien que récemment, l’Armée Nationale a pourchassé un groupe de terroristes dans la région du Kef. Ce n’est pas sans rappeler l’arrestation d’un jeune homme à Sfax, ayant prêté allégeance à Daech.
Les exemples en ce genre ne manquent pas. Mais tous, sans exception, soulignent que la menace terroriste est toujours présente en Tunisie, malgré les avancées et les réussites en matière de sécurité.
La décision de garder l’appareil sécuritaire inchangé, à travers le maintien de Farhat Horchani à la Défense et de Hédi Majdoub à l’Intérieur était bien réfléchie. « On ne change pas une équipe qui gagne« . Ce sont deux ministres qui ont fait leur preuve à l’ère Essid. Dans l’espoir que les efforts soient doublés sous Chahed.
Habib Essid l’avait lui-même souligné, dans une déclaration à la presse. « Le gouvernement d’union nationale devrait s’appuyer sur les réussites du précédent, notamment dans le domaine sécuritaire ». L’ancien Chef du gouvernement parle en connaissance de cause.
La vigilance est de mise en cette période difficile. L’équipe de Youssef Chahed va devoir se surpasser pour garantir la sécurité de la Tunisie.
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