Invité au 7e congrès de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, Ameur Meherzi, Bâtonnier de l’Ordre des avocats a été mal accueilli à son arrivée au palais des congrès.
Un communiqué a été rendu public par l’ONAT dans lequel Ameur Meherzi a dénoncé le comportement des organisateurs du congrès à son égard, précisant qu’il n’a été appelé ni à la tribune d’honneur, ni accueilli, à l’instar de tous les invités, dans le salon d’honneur du palais des congrès.
En raison de cela, le bâtonnier n’a même pas pu prononcer son discours, prévu pour l’ouverture du congrès au nom de l’ONAT.
Par contre, l’ancien bâtonnier, Mohamed Fadhel Mahfoudh, a eu droit à tous les honneurs, bénéficié d’un accueil chaleureux de la part des représentants de la LTDH, installé à la tribune et invité à s’adresser à l’assistance.
Devant cette négligence, et étant installé dans la salle avec les congressistes, Ameur Mehrezi a décidé de boycotter cette séance après avoir protesté auprès de l’assistance.
Le Conseil de l’Ordre, réuni en urgence, a adressé une lettre de reproches dans laquelle il rappelle à la Ligue que l’Ordre des avocats a renouvelé ses structures suite à des élections depuis pas moins de trois mois et que Ameur Meherzi est le représentant officiel et légitime de l’avocatie tunisienne dans toutes les occasions nationales et doit être traité en tant que tel. Le conseil a, également, exprimé ses regrets de ce qui est arrivé d’autant que le président de la Ligue est un ancien avocat et bâtonnier.
Tout en souhaitant plein succès au congrès, le Conseil de l’Ordre a dénoncé ces pratiques en espérant qu’elles ne soient pas intentionnelles ou reflétant une quelconque prise de position ou avis contraire à la volonté des avocats.
Mauvaise appréciation ou erreur de protocole?
Dans les deux cas, cette gaucherie est impardonnable s’agissant particulièrement d’un membre du quartet, invité d’honneur de ce congrès et qui plus est a partagé le prix Nobel de la paix 2015, avec la Ligue et les autres parrains du dialogue national .
Doit-on comprendre à travers cette « négligence« , qu’il s’agit d’un règlement de compte avec Ameur Meherzi? Une attitude qui n’a aucune raison d’être, particulièrement lors d’un congrès de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, qui n’appartient à personne et dont l’Ordre des Avocats a toujours été l’un des membres les plus actifs. Notons surtout, la présence d’organismes internationaux et des hautes autorités de l’Etat. Qu’en penseront-ils?
Amateurisme mortel.
A.T