Intervenant dans Expresso, Sami Tahri, porte-parole de L’UGTT, a réaffirmé la position de la centrale syndicale qui s’accroche aux augmentations salariales, malgré la proposition du gouvernement pour leur gel.
« L’accord a été signé par le gouvernement. Il le considère comme le prix de la paix sociale pour 2017 et 2018. Tous le monde savait, que ce soit des experts ou des économistes : la stabilité sociale est vitale. On n’a pas besoin d’autres tensions car elles nous empêcheront de travailler ! », a-t-il déclaré.
Sami Tahri a rappelé que l’accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux figure aussi dans le pacte de Carthage. Ce même pacte qui stipule que tout accord signé entre le gouvernement et les autres parties doit être respecté.
« Le gouvernement, à travers sa proposition, s’est directement attaqué aux travailleurs et aux salariés. L’État s’est toujours appuyé sur eux en période de crise. Le travailleur a déjà énormément donné. Par conséquent, il est inadmissible qu’il soit la première personne à mettre la main dans la poche », s’est indigné le porte-parole de l’UGTT.
Il a poursuivit en affirmant que ce sont les choix des gouvernements successifs qui ont créé le déficit budgétaire. « Ce ne sont pas nos choix ! Ces gouvernements n’ont pas voulu admettre leur tort. Ils ont toujours rejeté la faute sur les salariés », a-t-il souligné.
D’un autre côté, Sami Tahri a précisé que le pacte de Carthage évoque la lutte contre la contrebande. « Ce phénomène prive l’État de milliards et de milliards de dinars de recettes. Sans parler de l’évasion fiscale qui coûte aussi cher. Il s’agit de la vraie source de revenu sur laquelle l’État doit se pencher », a-t-il, à la fin, déclaré.