Mais qui est cet homme qui pose tout souriant et menotté à côté des femmes en burka en France ? Il s’appelle Rachid Nekkaz, un homme d’affaires algérien vivant en France. Il a déclaré avoir payé 1169 amendes pour port de voile intégral, qui est une tenue vestimentaire désormais interdite en France.
La photo ci-dessus a été prise devant la trésorerie Saint-Suplice, non loin du siège du Sénat français. Il s’y était rendu pour payer l’amende de la femme avec laquelle il a été photographié. « Je suis très fier, en tant qu’algérien, de donner une leçon de démocratie et de respect des libertés individuelles au pays des droits de l’homme », a déclaré, fièrement, Rachid Nekkaz.
L’homme s’est également vanté d’avoir payé 270 amendes en Belgique, 2 en Hollande et 1 en Suisse. La Bulgarie figure dans sa ligne de mire car le pays a récemment voté l’interdiction du port du voile intégral. « À chaque fois qu’un pays voudra interdire la burka, il me trouvera sur son chemin », a-t-il confié, menaçant, au journal Le Figaro.
L’homme est un habitué des requêtes discutables. En 2010, il avait lancé l’opération « République des Roms », qui consiste à offrir un terrain de 16 hectares dans la région d’Auvergne à la communauté Rom (migrants venus de Roumanie). Il avait même proposé d’entamer le dialogue avec des individus du Fichier S, autrement dit, ceux que l’État français considère comme des terroristes potentiels.
Acte de bravoure ou provocation ? Difficile de trancher, même si la seconde hypothèse semble paraître la plus réaliste. Pour l’exemple de la burka, il faut rappeler que la France est un pays laïque à tradition chrétienne. Il est de son plein droit d’interdire le port d’une telle tenue qui pourrait permettre à des suspects de passer entre les mailles du filet de la police.
Ensuite, engager le dialogue avec des Fichier S constitue une ingérence dans les affaires de l’État et une manière de perturber le travail des sécuritaires dans le maintien de l’ordre…
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