Samir Elwafi affirme avoir reçu des menaces d’emprisonnement de la part d’un membre de Machrou3 Tounes, un certain Sofiene Jelassi, suite à la diffusion de son émission hebdomadaire. « La menace d’emprisonnement n’est pas une première pour eux. Une mentalité de chantage héritée de leur leader. Ce minable appartient à Machrou3 Tounes. Il n’a pas supporté les questions posées à Ons Hattab », a écrit le journaliste sur sa page Facebook.
De fait, Samir Elwafi a invité la députée de Nidaa Tounes, Ons Hattab. Parmi les questions qu’il a posées, l’une d’entre-elles portait sur les sources de revenu de Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes.
Le présentateur de Liman Yajroo Faqat s’est ouvertement moqué de l’allusion de la clé du parti faite par Sofiene Jelassi, qui a affirmé que cette même clé servira à jeter le journaliste en prison. « Est-ce avec la clé de la prison que l’on fait face à une opinion opposée ? J’appelle le parti à clarifier sa position et à s’expliquer sur des menaces de prison faite à un journaliste. Et ce n’est pas la première fois ! », peut-on encore lire dans le post de Samir Elwafi.
Contactée par Réalités Online, Khaoula Ben Aicha, députée du bloc Al Horra, a affirmé que l’émission ne considère pas l’émission comme une source d’informations. L’élue s’est dite étonnée des déclarations du journaliste. « Ce Sofiene Jelassi ne fait pas partie du bureau politique du parti, encore moins du Conseil central. Il est possible qu’il ne soit qu’un simple militant », a souligné Khaoula Ben Aicha.
De son côté, Samir Elwafi,dans une déclaration à Réalités Online, a affirmé qu’il s’était renseigné sur l’identité de Sofiene Jelassi. « Est-il concevable qu’un homme politique profère une telle menace à un journaliste ? », s’est demandé le journaliste, précisant que lors de Liman Yajroo, il n’avait fait qu’interroger Ons Hattab sur l’une de ses anciennes déclarations. « C’est une véritable bassesse de dire que la porte de la prison est toujours ouverte ».
Samir Elwafi a souligné que Sofiene Jelassi « ne signifiait rien pour lui ». Le souci, selon Elwafi, réside dans la mentalité qu’il représente. « Comment un parti politique peut-il permettre à l’un de ses dirigeants de parler de cette manière à un journaliste ? Je n’accuse pas le parti, mais Machrou3 Tounes doit se démarquer de cet homme », a poursuivi Samir Elwafi.