La loi de finances 2017 n’a pas plu au Front Populaire et la coalition de gauche l’a fait savoir dans une manifestation. Quelques 200 militants sont descendus dans les rues de Tunis, rassemblés devant le Théâtre municipal, pour dénoncer ce que le Front Populaire appelle « le budget de l’austérité ».
« Nous nous opposons à ce budget. C’est un budget d’austérité qui va aggraver la situation des couches populaires. Il suit les diktats du FMI et de la Banque Mondiale », a déclaré Nizar Amemi, député du Front Populaire au sein de l’ARP.
L’élu a poursuivi en affirmant que l’application des mêmes politiques ne fera que reproduire les mêmes situations. « On l’a bien vu en Grèce », a-t-il souligné.
« Ô gouvernement de l’échec, l’austérité n’est pas la solution », a scandé, de son côté, Hamma Hammemi, porte-parole du Front Populaire. « Il faut se mobiliser contre ce budget orienté vers l’appauvrissement la violation de la souveraineté nationale », a-t-il dénoncé, ajoutant que le projet de loi de finances 2017 comporte des mesures qui vont à l’encontre de l’intérêt du citoyen (gel des salaires, hausse des prix). « Il y a n’y a pas de mesures pour lutter contre l’évasion fiscale et la contrebande », a-t-il encore précisé.
Ledit projet, contesté par la Gauche, prévoit une croissance de 2,5%, contre 1,4% cette année. Quant au déficit budgétaire, le gouvernement, à travers la loi de finances 2017, espère le réduire à 5,5% du PIB au lieu des 6,5%.
L’exercice s’annonce périlleux pour l’État qui doit faire face à de nombreux défis. À titre d’exemple, il lui faut à trouver un terrain d’entente avec l’UGTT concernant le gel des salaires dans la fonction publique. D’ailleurs, la centrale syndicale devrait se réunir mercredi prochain pour étudier la question.
Ensuite, l’État va devoir convaincre l’UTICA des hausses d’impôts prévues pour les entreprises. Concernant le projet de loi de finances 2017, les prochaines séances plénières à l’ARP s’annoncent pleines de rebondissements.
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