Il semble que les antennes radio et les plateaux télé ont un effet des plus nuisibles pour le moment.
Sans vouloir mettre en cause la qualité ni la compétence des confrères de l’audiovisuel, ce sont les chroniqueurs et, surtout, les invités qui, dans la majeure partie des cas font des déclarations ou des affirmations époustouflantes. Bien sûr sans être obligés de dévoiler ni de qui il s’agit ni leurs sources, la loi les couvrant.
Recherche du sensationnel ou volonté de semer les doutes ? Il vaut mieux s’en tenir à la bonne foi.
La raison de ces propos, c’est la déclaration de Abdallah Laâbidi, ancien diplomate, illustre invité des plateaux de télé surtout pour les questions touchant à la sécurité du pays et bien d’autres sujets, qui interpelle à plus d’un titre.
L’ancien diplomate a fait une révélation assez ambigüe à la radio Diwan Fm basée à Sfax. Selon lui, cinq journalistes tunisiens auraient reçu une formation dans une base militaire américaine installée à Stuttgart en Allemagne. Cette révélation a été formulée sur un ton des plus affirmatifs.
Plus encore, Abdallah Laâbidi poursuit en soulignant que ces journalistes font couramment le bonheur des plateaux télé où ils apparaissent « en toute arrogance, ils veulent dominer l’orientation des médias par tous les moyens dans le pays » (Sic).
Et pour finir, Laâbidi affirme que la présence militaire américaine et étrangère est, désormais, claire, voire une réalité, et que de nombreux services de renseignements étrangers sont actifs en Tunisie, et précise que « l’Etat tunisiens est en train de se reprendre et il prendra, prochainement, les mesures nécessaires pour poursuivre tous les services de renseignements en question » (Re-sic).
Ce qui est surprenant de la part de l’ancien diplomate, d’habitude assez mesuré dans ses interventions, c’est qu’il révèle aucun nom, peut être par obligation de réserve et, en même temps, laisse croire que l’Etat est au fait de cela et qu’il prend quand même le temps pour réagir. Ce qui est très grave.
Il aurait fallu, par sens de la responsabilité, dévoiler ces journalistes s’ils existent, à l’organisme représentant cette profession, en l’occurrence le SNJT, pour l’aider à assainir ce corps de métier.
Laisser planer le doute sur toute une corporation n’est nullement indiqué.
Le syndicat national des journalistes tunisiens devrait prendre cette affaire en main pour y voir plus clair.
A bon entendeur.
F.B