La vidéo de la grande star algérienne, Bahia Rachedi en larmes a fait le buzz. Et pour cause. La grande dame a exprimé un sentiment d’injustice à l’égard du cinéma algérien. Un article de Direct Infi Algérie a enfoncé davantage le clou en mettant à nu les défaillances de tous ordres à l’égard de la délégation algérienne. (voir article ci-dessous).
Les critiques adressées aux organisateurs des JCC étaient acerbes et ne pouvaient laisser indifférent s’agissant de la délégation du pays frère et voisin. Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires culturelles, a pris acte de ce manquement et a fait le nécessaire pour rectifier le tir. Dans une déclaration, dimanche 6 novembre 2016, le ministre a essayé d’apaiser les tensions.
Dans cette déclaration, le ministre a tenu à exprimer « sa solidarité et son amitié à la grande actrice Bahia Rachedi et, à travers elle, à tous les artistes, femmes et hommes de culture algériens présents aux JCC 2016 ». Et d’ajouter : « Je retrouverai Bahia tout à l’heure pour le lui dire de vive voix, après l’avoir eue au téléphone ce matin. L’Algérie est plus qu’un pays frère et ami, c’est une condition commune, une histoire commune, des combats communs pour la liberté, un art et une culture qui doivent nous rapprocher, souder et cimenter à jamais. Toute ma gratitude à Bahia, aux artistes et intellectuels algériens. Et longue vie à notre vivre- ensemble ».
Bahia Rachedi en pleurs, dénonce « l’humiliation »
« La grande comédienne Bahia Rachedi a dénoncé, les larmes aux yeux, la marginalisation de la délégation des artistes algériens aux Journées Cinématographiques de Carthage à Tunis. Dans une vidéo enregistrée par le comédien algérien Imed Benchenni, (invité dans le cadre de sa participation dans un film algéro-tunisien sur Saint Augustin) la star algérienne, le cœur gros, a dénoncé la marginalisation et l’humiliation des artistes algériens aux JCC 2016, abandonnés à leur sorts et surtout ignorés par l’organisation dans les hommages et les récompenses. Après avoir écarté les films algériens de la compétition officielle, de la compétition du court métrage et du documentaire, les JCC n’ont rendu aucun hommage aux cinéastes algériens disparus ou vivants à l’occasion des 50 ans de la création du festival tunisien. Bahia Rachedi, qui a été placé aux derniers rangs lors de la cérémonie de clôture, sur des chaises en plastiques, a déclaré la voix nouée dans sa vidéo: « Pourquoi nous inviter? pour nous humilier…? Vous avez tout perdu mon cher ami, vous avez perdu l’Algérie, le gouvernement algérien et le peuple algérien » allusion faire au président des JCC.
Mais la plus grande humiliation est également diplomatique, puisque le président Tunisien Beji Caid Essebsi a commit un impair envers l’Algérie, puisque sur la liste des artistes étrangers qui ont reçus des mains du président tunisien une médaille d’honneur présidentielle, il n’y avait aucun cinéaste ou artiste algérien. »