Nombreuses sont les plaintes exprimées par les usagers du transport en commun en Tunisie : insalubrité, accumulation des retards, insécurité, insuffisance des véhicules, etc. Un calvaire que des milliers de citoyens endurent quotidiennement.
Intervenant dans Expresso du mardi 8 novembre, Hichem Ben Ahmed, secrétaire d’État aux transports, s’est voulu rassurant.
Renforcer la sécurité des usagers, augmenter la capacité matérielle
« En 2010, le parc tunisien comptait 4000 bus. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 2900 », a regretté Hichem Ben Ahmed. Cependant, dès janvier 2017, selon le secrétaire d’État aux transports, 1108 nouveaux bus seront construits par trois sociétés tunisiennes, sur une durée totale de 18 mois. « Les bus finalisés seront au fur et à mesure mis en circulation », a-t-il souligné.
Autre volet important du projet de modernisation des transport : les réseaux des voies ferrées. Selon Hichem Ben Ahmed, un gros investissement est prévu pour les réseaux de chemins de fer, dans le cadre du plan 2016 – 2020. Le RFR Tunis est l’un des projets phares de ce plan. « Il [RFR Tunis] permettra de relier Tunis au Bardo en 7 minutes, et Tunis à la Manouba en 13 minutes. Chaque jour, il permettra à 600 000 personnes de se déplacer », a assuré le secrétaire d’État aux transports, ajoutant que le projet devrait ainsi permettre de fluidifier la circulation dans la capitale. « Le premier voyage sera inauguré en octobre 2018 », a-t-il encore précisé.
« Une expérience prometteuse est en train d’être menée par la TRANSTU et la SNCFT », a, par ailleurs, annoncé le secrétaire d’État au transport. Pour assurer la sécurité des usagers, 100 agents suivent actuellement une formation dans cette optique. « Ils seront présents dans les trains et les bus. C’est une expérience que nous voulons faire réussir, afin que les usagers puissent se sentir en sécurité », a déclaré Hichem Ben Ahmed.
Le métro de Sfax, prêt en 2018
D’autre part, Hichem Ben Ahmed a évoqué les transports régionaux. Face aux revendications des usagers qui se plaignent du manque du transport, il a rappelé qu’effectivement, il y a des zones qui devraient être desservies, « mais avec une flotte aussi limitée et de maigres moyens, il est impossible de satisfaire toutes les demandes ».
Concernant le gouvernorat de Sfax, le projet « Métro Sfax » devrait voir le jour d’ici 2018, selon le secrétaire d’État aux transports. « La phase d’études s’est achevée. Elle a nécessité 150 millions de dinars. Le projet, dans sa totalité, devrait coûter près de 2 milliards de dinars (2000 millions de dinars) », a-t-il déclaré.