Abdelfattah Mourou, premier vice-président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et député d’Ennahdha, a été le seul élu de son parti à avoir voté pour la création de la commission d’enquête, qui devait être chargée d’enquêter sur les soupçons de corruption au sein de l’Instance Vérité Dignité (IVD).
Dans une déclaration à Réalités Online, Abdelfattah Mourou a affirmé que la mise en place d’une telle commission était nécessaire, dans la mesure où elle aurait permis de « révéler la vérité » et de « mettre fin aux bruits des couloirs ». « Je pense que les documents dont nous disposons confirment l’absence de dépassements en matière de gestion au sein de l’IVD. Une commission indépendante aurait pu prouver ces faits », a-t-il déclaré, soulignant que la polémique autour de l’IVD persistera tant qu’il n’y aura pas de commission indépendante pour trancher.
Interrogé sur les déclarations de Hamma Hammami, qui a affirmé ce mercredi que ceux qui ont voté pour la création de la commission veulent blanchir l’ancien régime, Abdelfattah Mourou a été catégorique. « Il n’y a aucun rapport entre le fait de vouloir blanchir l’ancien régime et la volonté de créer la commission d’enquête pour mener des investigations au sein de l’IVD. Cette commission, si elle avait été formée, aurait pu enquêter sur les accusations de mauvaise gestion qui pèsent sur l’Instance, ni plus ni moins, loin des considérations politiques », a assuré le député d’Ennahdha.
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