Peut-on exiger d’être payé sans avoir fourni un effort ou un travail ? C’est possible en Tunisie et c’est Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat général de l’enseignement secondaire, qui l’a prouvé, même si le phénomène existe déjà en Tunisie.
Réagissant à la décision du ministère de l’Éducation d’enlever une journée de salaire de la paie des professeurs ayant observé la grève de ce mercredi 22 février, Yaacoubi a déclaré que c’était une initiative « insensée ». Il a expliqué que la question de la paie durant les jours de grève a été discutée auparavant par le bureau exécutif de l’UGTT et le gouvernement.
Le syndicaliste déplore le fait que le ministère ait transmis la liste des professeurs grévistes aux directeurs des écoles dans lesquelles ils exercent leur métier. « Le ministère fait, de cette manière, pression sur les professeurs », a-t-il déclaré, insistant que le ministère doit respecter les droits des professeurs.
La grève est un droit, c’est indiscutable. Travailler en est un également, et c’est également un devoir moral avant toute autre chose. Mais être payé, en revanche, pour ne rien faire n’est pas un droit.
34