L’Instance Vérité Dignité (IVD) était une fois encore dans le viseur du parti Destourien Libre. Sa présidente, Abir Moussi, a déclaré que les décisions de l’Instance n’ont aucune valeur juridique, et ce depuis la démission de deux de ses membres. « L’IVD et sa présidente [Sihem Ben Sedrine] n’ont eu de cesse d’outrepasser la loi et l’État », a-t-elle déclaré dans Midi Show de ce mardi 14 mars.
La présidente du parti Destourien Libre a affirmé que le Tribunal de Première Instance de Tunis lui a accordé l’autorisation de réclamer toutes les décisions prises par l’IVD et les procès verbaux des commissions, organisées après le départ des deux membres démissionnaires.
Or, selon Abir Moussi, l’Instance n’a toujours pas satisfait les réclamations du parti, malgré l’envoi d’un huissier de justice à l’IVD. « Nous avons contacté l’IVD par la voie d’un huissier de justice, mais Sihem Ben Sedrine a affirmé que rien ne sera fourni au parti puisque ce dernier est hors la loi », a encore expliqué Abir Moussi, qui a appelé le peuple tunisien à se mobiliser contre ce type d’agissements. « Cette instance est-elle à ce point au-dessus de tout le monde ? », s’est-elle interrogée.
D’autre part, Abir Moussi a rappelé que son parti réclame l’arrêt de la diffusion en direct des auditions de l’IVD. « Nous ne sommes pas contre le contenu de ces auditions en direct, mais nous contestons leur aspect hors la loi. Nous veillons à ce que la loi soit respectée, et cette loi repose sur la forme avant le contenu « , a-t-elle déclaré.
Autre sujet évoqué par la présidente du parti Destourien Libre : la loi sur la réconciliation. Elle souhaite que cette réconciliation soit capable de « libérer les compétences du pays, dans le cadre de l’administration tunisienne ». « Nous ne voulons pas que la loi devienne un moyen de pression pour l’intérêt politique de certaines personnes. Nous prônons une réconciliation qui permettra de concrétiser l’unité populaire », a souligné Abir Moussi.
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