La 28ème édition du Sommet Arabe se tiendra à Amman, le 29 mars 2017, sous la présidence de la Jordanie. S’exprimant ce dimanche 19 mars 2017, le ministre jordanien des Affaires Étrangères, Ayman Sadfi, a annoncé que la Syrie ne sera pas conviée, conformément à la décision de la Ligue Arabe. De fait, la Syrie a vu son adhésion gelée depuis l’éclatement de la guerre civile qui la secoue depuis 2011.
Soulignons, par ailleurs, que la délégation tunisienne devrait être conduite par le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Des réunions préparatoires politiques, économiques et techniques seront organisées dès le 23 mars, avant le coup d’envoi officiel du Sommet. Elles constitueront l’occasion pour les ministres arabes et pour les ambassadeurs délégués auprès de la Ligue des États Arabes de se rencontrer et de discuter des questions qui seront abordées, notamment la crise palestinisienne.
L’Algérie veut limiter l’influence de l’Égypte
Autre thème qui sera sans doute abordé : la réforme de la Ligue des États Arabes, chèrement défendue par l’Algérie depuis longtemps, et remise au goût du jour le 14 mars dernier par le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États Arabes, Abdelkader Messahel, intervenant sur une chaîne télévisée algérienne.
Ce projet de réforme vise, selon l’Algérie à faire face à la situation critique dans les pays arabes, au terrorisme et à la division dans certains États arabes. Mais pas seulement, elle souhaite surtout que la Ligue soit moins influencée par la domination égyptienne. « La Ligue est une annexe du ministère égyptien des Affaires Étrangères », avait déclaré Abdelaziz Belkhadem, ancien ministre algérien des Affaires Étrangères, précisant que l’Algérie a bénéficié du soutien de plusieurs pays dans ce projet de réforme.