La diplomatie relève du domaine de la présidence de la République et du ministère des Affaires Étrangères, du moins sur le papier. La visite de députés, issus de quatre partis politiques en Syrie, vient une fois encore chambouler cette règle républicaine fondamentale.
Dans une déclarations aux médias, Khemaïes Jhinaoui, ministre des Affaires Étrangères, a affirmé que le ministère n’a pas été contacté par les députés en question. « L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) est une institution constitutionnelle, c’est donc leur droit. Néanmoins, il n’y a eu aucune coordination avec nous », a-t-il déclaré.
L’ARP, de son côté, semble ne pas avoir été mise au courant de ce déplacement. « Il s’agit d’une initiative privée », a déclaré à Réalités Online Hassen Fathalli, porte-parole de l’ARP, qui nous a affirmé, dimanche 19 mars, qu’il n’était pas au courant d’une telle initiative.
Après les partis politiques, à l’instar de Machrou3 Tounes de Mohsen Marzouk et d’Ennahdha de Rached Ghannouchi, c’est donc au tour des élus de l’ARP d’exercer la diplomatie parallèle, outrepassant, même de façon non intentionnelle, le monopole diplomatique de l’État.
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