C’est en grande pompe que le « Front du salut et du progrès » a été officialisé ce dimanche 2 mars 2017. Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes et l’une des principales figures du Front, a affirmé que l’objectif est de peser sur la scène politique, afin de faire face aux défis auxquels la Tunisie est confrontée. « Nous voulons créer une force politique fondée sur le rassemblement, étant donné que la création d’un parti est devenue un effet de mode », a-t-il commencé par dire dans une déclaration aux médias. Sans doute, une manière pour lui de minimiser l’effet d’annonce qu’a suscité l’officialisation du parti de l’ancien Chef du gouvernement, Mehdi Jomaa.
Mohsen Marzouk a rappelé, par la suite, que la guerre contre la corruption figure sur la feuille de route du Front du salut et du progrès. « Pour mener cette guerre, il y a nécessité d’une grande force politique. La bataille ne relève pas de la seule compétence du gouvernement », a-t-il souligné. Et d’enchaîner sur la lutte contre le terrorisme et sur les réformes économiques et sociales. « Tant d’objectifs que nous affichons », a-t-il déclaré.
Le secrétaire général de Machrou3 Tounes n’a pas été tendre, d’autre part, avec la coalition au pouvoir, composée de Nidaa Tounes et d’Ennahdha. « Elle [la coalition] a plongé le pays dans l’impasse. Chaque partie empêche la mise en place des réformes », a-t-il lancé. Et d’ajouter : « Le retour des terroristes en Tunisie est la conséquence de cette coalition trompeuse. Cette coalition a montré ses limites. À présent, il est nécessaire d’octroyer à une partie [à savoir le Front] le pouvoir nécessaire pour lui permettre de faire appliquer son programme ».
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