Soumis ce mercredi 26 avril 2017 à la commission parlementaire de la législation générale, le projet de loi sur la réconciliation économique fait à nouveau parler de lui. Dans une tentative de séduire les détracteurs du texte, Mongi Harbaoui, député de Nidaa Tounes, a affirmé ce mercredi que l’argent récolté grâce à la loi sera redistribué au profit des régions intérieures de la Tunisie.
« La présidence de la République a accueilli cette proposition d’article, émanant de Nidaa Tounes, sans hésiter. L’argent qui sera récolté grâce à la loi est celui du peuple et de l’État, il doit donc leur revenir », a encore déclaré le député.
Le projet de loi sur la réconciliation économique a fait jaser plus d’un. Outre la reprise de la campagne « Manich Msameh » (je ne pardonnerai pas), plusieurs figures de la société civile ont condamné le texte, à l’instar du constitutionnaliste Jawher Ben Mbarek, qui considère que l’adoption de la loi constituera l’abandon de toutes les affaires de corruption et la suspension des jugements prononcés contre les auteurs.
Côté Exécutif, on s’accroche bec et ongles au projet de loi. S’exprimant sur Mosaïque FM ce mercredi 26 avril, Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les Instances Constitutionnelles, avec la société civile et des Droits de l’Homme, a fait comprendre que la réconciliation économique proposée par la présidence de la République n’est pas plus mauvaise que l’amnistie générale de la Troïka, dont a profité le terroriste Abou Iyadh. « Elle [la loi] pourrait constituer une solution efficace qui mettra un terme à plusieurs problématiques économiques et sociales », a-t-il encore ajouté.
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