Le déficit de la balance commerciale constitue, pour la Tunisie, l’un des casse-têtes de la crise économique. Selon Hichem Elloumi, premier vice-président de l’UTICA, le coût des produits non indispensables importés d’Europe équivaut à 3500 millions de dinars. « Il faut favoriser l’exportation et la simplifier », déclare-t-il à Réalités Online, en marge de sa participation au Forum International de Réalités.
Hichem Elloumi rappelle qu’il existe, par ailleurs, des produits indispensables à l’économie tunisienne, Tels que les biens de premières nécessités, les pièces de rechange, ou encore les équipements industriels. Il appelle, d’autre part, à rationaliser la consommation en « consommant tunisien ». Renforcer l’exportation, d’après le premier vice-président de l’UTICA, passe, avant tout, par la simplification des procédures liées à cette opération. « Les professionnels du secteur de l’habillement, du textile et des chaussures se plaignent de procédures administratives lourdes. Il faut encourager l’exportation afin de faire face à la concurrence internationale », souligne-t-il, citant, par la suite, l’exemple marocain. Le pays, selon Hichem Elloumi, accorde des exonérations fiscales aux entreprises exportatrices, et ce pendant 5 ans, afin d’encourager l’exportation.
Interpellé, d’autre part, sur la question de savoir si la Tunisie subit « une offensive commerciale turque », Hichem Elloumi affirme que ce type d’offensives est prévisible dans une économie mondialisée. Néanmoins, il concède que la Turquie vend plusieurs produits en Tunisie, sans pour autant investir en retour. « Les pays qui se disent « amis » et « frères » de la Tunisie doivent le prouver à travers l’importation », lance-t-il, soulignant qu’il s’agit d’un point qui a été soulevé par l’UTICA, lorsque sa présidente Wided Bouchamaoui a rencontré l’ancien président turc Abdullah Gül (2007 – 2014).
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