Quel lien existe-t-il entre les protestations sociales qui secouent actuellement la Tunisie, notamment à Tataouine, et l’accélération de la décentralisation du pouvoir ? Dans tous les cas, Harak Tounes Al Irada semble percevoir ce lien, et c’est l’un de ses leaders, Tarak Kahlaoui, qui l’a confirmé sur les ondes de Shems FM et sur Attessia TV.
« Il est évident que les personnes issues de l’ancien régime ne voient pas d’un bon œil la décentralisation. Elles la considèrent même comme une menace. Les protestataires revendiquent, surtout, le droit des régions à l’autonomie décisionnelle et à une partie des impôts locaux », a-t-il déclaré.
Comment interpréter ces déclarations, sachant que plusieurs suspicions pèsent sur Harak Tounes Al Irada, l’accusant de vouloir envenimer la situation ? Mabrouk Korchid, secrétaire d’État aux domaines de l’État et aux affaires foncières a lui-même abordé le sujet, déclarant que Harak et Wafa de Raouf Ayadi sont à l’origine de ce qui s’est passé à Tataouine, le 27 avril 2017, soit le jour de la visite du Chef du gouvernement d’union nationale, Youssef Chahed.
Ce samedi 29 avril 2017, Harak Tounes Al Irada tient son congrès constitutif. Moncef Marzouki, l’instable ancien président provisoire de la République, a violemment critiqué le gouvernement et a laissé entendre que son parti était l’alternative démocratique qu’il faut à la Tunisie. Quel genre d’alternative démocratique défend-il, alors que cette même « alternative » tente de dresser les citoyens les uns contre les autres juste pour affaiblir le gouvernement et pour se frayer une place sur la scène politique ?
M.F.K