Les soupçons de corruption qui pèsent sur la douane ont été remis au goût du jour depuis l’audition d’Imed Trabelsi, neveu de Leila Trabelsi, par l’Instance Vérité Dignité (IVD). Intervenant dans le MidiShow de ce lundi 24 mai 2017, Lassaad Bachoual, porte-parole de la douane, a tenté tant bien que mal à défendre l’institution dont il porte la voix.
« Nous ne travaillons qu’avec des documents et de preuves concrètes. La direction générale de la douane sera intransigeante avec la corruption. Elle le sera également à l’égard de toute personne dont l’implication a été prouvée », assure-t-il au micro de Boubaker Aakecha, rappelant que l’institution est l’une des premières à avoir signé un partenariat avec l’Instance Nationale de Lutte contre la corruption (INLUCC) en 2016. « Il existe, au sein de la douane, de puissants appareils de contrôle pour mener les enquêtes. On ne peut se permettre de se baser sur ce qui se dit sur les réseaux sociaux ou ailleurs », souligne-t-il encore.
Face à l’insistance de Boubaker Aakecha sur la question des douaniers évoqués par Imed Trabelsi et ceux qui ont repris leurs postes après leur éloignement, le porte-parole martèle que toute personne impliquée dans des dépassements douaniers sera poursuivie. « Lorsqu’un douanier est soupçonné de corruption, son grade lui est retiré. Ceux qui ont repris leurs postes et leur grade sont propres et aucune charge ne pèse sur eux », explique-t-il.
D’autre part, interrogé sur les douaniers qui travaillaient avec les Trabelsi, Lassaad Bachoual, défend son institution en affirmant qu’elle n’a pas été la seule à avoir été touchée par la corruption à l’époque. « Les appareils de contrôle de la douane travaillent d’arrache-pieds. Les douaniers protègent leur pays, mais ils font l’objet d’une campagne de dénigrement. On dit beaucoup de choses sur nous et on nous accuse à tort », assure encore le porte-parole de la douane.
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