Rares sont les occasions où les acteurs de la scène politique tunisienne s’accordent sur un point. La récente vague d’arrestations d’hommes d’affaires liés à la corruption et à la contrebande, lancée depuis le 23 mai dernier, a pourtant fait l’unanimité… ou presque !
Une fois encore, c’est le Front Populaire (FP) qui s’est distingué. Après Hamma Hammami, le porte-parole, c’est au tour d’Ahmed Seddik, chef du bloc parlementaire du Front, de faire entendre sa voix. « Il ne s’agit que d’une manière de détourner l’attention des protestations de Tataouine », dit-il pour commenter l’action gouvernementale.
Pas seulement : Seddik considère que cette guerre ouverte contre la corruption n’est qu’une manière pour le Chef du gouvernement Youssef Chahed de « régler des affaires internes ». « Il ne s’agit pas seulement de s’attaquer à la contrebande », affirme encore le président du bloc parlementaire du FP.
Néanmoins, ce ne sont pas toutes les figures du Front qui ont sorti la coutumière carte du « non à tout et à rien« . Mongi Rahoui, député du Front et membre d’Al Watad Unifié – l’une des composantes du Front -, est sorti du lot frontiste en exprimant son soutien total au Chef du gouvernement. « Nous soutenons le gouvernement d’union nationale dans sa démarche », déclarait-il le 31 mai dernier.
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