Dans une déclaration accordée ce lundi 12 juin à Assabah News, l’avocat Mohamed Baccar a affirmé que des parties influentes de la société civile libyenne dont des organisations , des associations s’occupant des réfugiés outre l’instance internationale pour la défense des libyens réprimés, ont porté plainte contre l’ancien président provisoire de la République Moncef Marzouki, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali et l’Etat tunisien pour l’extradition de l’ancien premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi. Les parties libyennes ont également demandé une compensation financière estimée à 10 millions de DT en réparation du dommage corporel qu’aurait subi Baghdadi Mahmoudi et « l’enfant chéri » de Khadafi, Abdessalem Abou Zantaya.
Selon la même source, la plainte a été portée contre Moncef Marzouki et Hamadi Jebali pour avoir extradé l’ancien premier ministre libyen vers son pays en dépit des appels des organisations de défense des droits de l’homme qui ont assuré que la vie de Baghdadi Mahmoudi serait en danger en cas de retour en Libye et qu’il risquerait des tortures et des mauvais traitements outre l’absence totale de conditions d’un procès équitable ce qui est contraire à tous les accords internationaux. Baccar a ajouté que l’Etat tunisien sera également poursuivi en justice pour avoir détenu Abdessalam Abou Zantaya pendant un an et demi sans lui accorder l’autorisation de rejoindre sa famille en Egypte.
A noter que Baghdadi Mahmoudi avait trouvé asile en Tunisie après la chute du régime Kadhafi. Toutefois, le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a donné l’ordre et supervisé son extradition, le 24 juin 2012, avec l’accord de l’ancien président provisoire Moncef Marzouki. Pour justifier cette décision, très critiquée à l’époque, les autorités tunisiennes ont justifié l’arrestation de Mahmoudi et son extradition par le fait qu’il était entré clandestinement en Tunisie en 2011.
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