Dans une déclaration accordée au journal Alquds Al Arabi rapportée par le journal Assabah dans son édition de ce vendredi 23 juin, la dirigeante au sein du mouvement Harak Tounes, Lamia Khemiri a critiqué « le niveau bas » du discours politique. » Nous sommes dans un régime démocratique. Toutefois, le discours politique est bien loin de l’idéal démocratique surtout celui des députés qui ont gagné la confiance du peuple. Malheureusement le niveau bascule que ce soit du côté des partis au pouvoir ou de ceux de l’opposition. Les responsables politiques doivent se hisser à un niveau de discours clair, noble et percutant. Ils sont appelés à bien choisir leurs mots en étant un bon exemple à suivre. Les députés ont le droit de mettre le doigt sur toutes les cordes sensibles tout en respectant l’espace médiatique et politique qui leur a été offert pour s’exprimer. » a-t-elle expliqué. La députée d’Al Harak a ajouté que « ce qu’on ne souhaite pas entendre dans la rue nous l’entendons à présent au parlement. C’est devenu un phénomène général dans la scène politique tunisienne. » a-t-elle enchéri. Elle a indiqué que son parti était » victime » de ce genre de discours politique quand il était au pouvoir et même lors des récentes tensions sociales à Tataouine. Elle a indiqué que la devise de son parti fait scander actuellement la devise de « l’éthique dans la politique ». Cette déclaration de la députée d’Al Harak vise en filigrane la tension qui a atteint son paroxysme à l’Assemblée des représentants du peuple entre le député du Front Populaire Mongi Rahoui et le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes Sofiene Toubel lors du vote de la liste des candidatures consensuelles pour les postes vacants à l’Instance Vérité et Dignité.
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