
Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT.
Un remaniement ministériel s’impose, estime ce mercredi 28 juin 2017 Noureddine Taboubi. Intervenant dans Midi Show, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) précise qu’un éventuel remaniement devrait être partiel, « exempt de toute considération partisane et basé sur des critères d’objectivité, de compétence et d’intégrité ». Il évoque même la nécessité pour le gouvernement de revoir sa copie en matière de structures des ministères.
« Il serait temps de mettre en place un secrétariat d’Etat à la douane, compte tenu des rebondissements que connaît le secteur », propose-t-il, ajoutant qu’il était également temps de fusionner le ministère de la Justice et celui des Droits de l’homme, occupé par Mehdi Ben Gharbia.
Le secrétaire général de l’UGTT est revenu, par ailleurs, sur le rôle primordial incarné par la centrale syndicale durant les crises qui ont secoué le pays, mais également sur les relations avec le gouvernement. « Il ne peut y avoir d’entente permanente ou de désaccord permanent. Nous composons avec le gouvernement en tant que signataires du Pacte de Carthage. Nous avons une obligation morale vis-à-vis de la patrie. Cependant, nous refusons d’être de simples témoins et un décor », explique-t-il encore. Il estime, par la suite, que la coalition au pouvoir se montre plus critique vis-à-vis du gouvernement que l’opposition elle-même.
Noureddine Taboubi a, d’autre part, été interpellé sur la guerre contre la corruption menée par le Chef du gouvernement Youssef Chahed. « Il ne faut pas que ce soit une stratégie pour gagner des points de popularité », prévient-il, et d’enchaîner : « il serait stupide pour le Chef du gouvernement d’envisager de gagner en popularité à travers cette guerre. Il signera son arrêt de mort s’il porte atteinte à sa crédibilité. Le peuple le jugera à la fin ».